Place du Général de Gaulle, Saint-Palais

Il n’est pas forcément content, le Général. Place éponyme à Saint-Palais. Oui. Place éponyme, bien pour l’ego. De ceux qui restent, surtout.

Deux salons de coiffure. Même avec la mention « styliste » ou « visagiste », ces lieux ne font jamais vibrer les dégarnis. Une agence de travail temporaire; le travail, c’est tellement cher, qu’on le distribue en tranches pas toutes épaisses!

Un restaurant, douce halte sous les platanes. Comme pour se remémorer les Nationales, ou l’on ne se posait pas la question de la vitesse, de la ceinture,  du radar. Autres temps.

Tout cet ensemble avec d’autres éléments dont l’herriko etxea, passent encore, mais…

Mais à l’angle de la rue, immanquable. Impossible de l’ignorer. Le café-pmu, « le Kennedy ». Nous y voilà. Derrière les sourires de mise, des propos aigres. Le couple américain en visite à Paris, en 1961, aura son dîner à Versailles. Ce que Jackie voulait…

On parle d’alliés, d’amis, de culture, de philosophie, de décision à prendre en commun. La réalité, en 1962, sera le refus du Général de Gaulle. Un « non » à une proposition d’accord hégémonique des Etats-Unis d’Amérique. Leur obsession récurrente. Celle d’agrandir leur monde et leur marché. Le café Kennedy , place du Général de Gaulle, à Saint-Palais. Un clin d’œil. Pas forcément suivi d’une réponse identique.

Et puis, la question, la seule question qui vaille. Kennedy dans son discours d’investiture, en 1961, eut les mots suivants : « mes chers compatriotes américains, ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais bien ce que vous pouvez faire pour votre pays. »

Aujourd’hui, la question serait  : « que puis-je faire, maintenant, pour que demain puisse sourire à la vie ? »

Agur